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Détermination des modalités d’exercice des droits en espace de rencontre : Clarification par la Cour de cassation (arrêt du 26 mars 2025)

En matière de droit de la famille, le droit de visite et d'hébergement permet à un parent qui n'a pas la résidence habituelle de son enfant d'entretenir des liens avec celui-ci. Cependant, dans certaines situations conflictuelles ou sensibles (violences intrafamiliales, rupture de lien parental, contexte judiciaire tendu), le Juge aux Affaires Familiales (JAF) peut décider que l'exercice de ce droit s'effectuera dans un espace de rencontre.

L'espace de rencontre est un lieu neutre et sécurisé, encadré par des professionnels, permettant le maintien ou la reprise des relations entre un enfant et le parent chez qui il ne réside pas.

Rôle du Juge aux Affaires Familiales

Dans sa mission de protection de l'intérêt supérieur de l'enfant, le JAF est compétent pour organiser les modalités concrètes de ce droit de visite dans un espace de rencontre. L'arrêt de la Cour de cassation du 26 mars 2025 vient précisément rappeler l'étendue de cette compétence.

Obligation de fixation précise par le JAF

Le JAF ne peut pas se contenter d'une décision générale laissant l'organisation concrète à la seule appréciation d'autres autorités, notamment le Juge des enfants, même si ce dernier est saisi dans le cadre d'une procédure d'assistance éducative.

Plus précisément, le JAF doit impérativement déterminer :

  • La durée de la mesure : sur combien de temps (par exemple, six mois, un an...) le droit de visite s'exercera en espace de rencontre.
  • La périodicité des rencontres : à quelle fréquence elles auront lieu (par exemple, tous les 15 jours, chaque dimanche...).
  • La durée de chaque rencontre : combien de temps dure chaque visite (par exemple, deux heures, une après-midi...).

Le JAF ne peut se décharger de cette responsabilité en renvoyant cette organisation au pouvoir d'appréciation du Juge des enfants, même si une procédure d'assistance éducative est ouverte parallèlement.

Portée et intérêt de l'arrêt du 26 mars 2025

Clarification des compétences judiciaires

L'arrêt de la Cour de cassation du 26 mars 2025 rappelle la stricte séparation des compétences entre les différentes juridictions intervenant en matière de protection de l'enfance et de droit de la famille :

  • Le Juge aux Affaires Familiales statue sur l'autorité parentale et l'organisation des droits de visite, y compris leur exercice en espace de rencontre.
  • Le Juge des enfants, saisi dans le cadre d'une procédure d'assistance éducative, intervient pour des mesures de protection, mais ne peut empiéter sur la compétence du JAF concernant l'organisation des droits de visite.

Garantie de sécurité juridique et d'efficacité

Cette exigence vise à garantir :

  • La sécurité juridique des décisions : les modalités d'exercice sont claires, précises et immédiatement opposables aux parties.
  • L'efficacité des mesures de protection : l'organisation concrète des rencontres en espace de rencontre ne peut être remise à des décisions ultérieures incertaines.
  • La préservation de l'intérêt supérieur de l'enfant, qui impose de ne pas le laisser dans l'attente ou l'incertitude concernant ses relations avec ses parents.
  • Conséquences pratiques
    • Les avocats doivent veiller à solliciter du JAF des décisions suffisamment précises concernant les droits de visite en espace de rencontre.
    • Les professionnels des espaces de rencontre disposent ainsi d'un cadre clair et applicable immédiatement pour organiser les rencontres.
    • Les parents concernés ne peuvent pas invoquer l'absence de précisions ou renvoyer à d'autres juridictions pour échapper ou modifier ces modalités.

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